Trois personnes arrêtées dans l’affaire de piratage de France Travail

Trois personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une enquête sur le piratage et le vol de données personnelles de millions de Français dans la base de données de France Travail. C’est ce que rapporte la radio France Info en se référant au parquet.

Selon ses informations, trois suspects âgés de 21 à 23 ans ont été interpellés le 17 mars, mais le parquet ne l’a annoncé que ce mardi. Les détenus devraient comparaître devant un juge d’ici la fin de la journée et être inculpés.

La semaine dernière, le journal Le Parisien a rapporté que la base de données de France Travail avait fait l’objet d’un piratage qui pourrait avoir dérobé les données de 43 millions de personnes. Il s’agit à la fois des personnes qui sont actuellement à la recherche d’un emploi et de celles qui ont utilisé ses services au cours des 20 dernières années. Le piratage a eu lieu entre le 6 février et le 5 mars, mais n’a été remarqué qu’à la mi-mars.

Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, a déclaré qu’environ 800 sites internet d’agences gouvernementales françaises avaient fait l’objet d’une cyberattaque qui a duré environ deux jours. M. Guerini a précisé que les principales cibles étaient les ministères de l’Économie, de la Culture et de la Transition écologique, ainsi que les ressources des services du premier ministre et de la Direction générale de l’aviation civile. Le ministre a souligné que le travail des organismes publics français n’avait pas été interrompu pendant l’incident.

Par ailleurs, début février, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a signalé des cyberattaques contre les sociétés Viamedis et Almerys, qui fournissent des services d’assurance maladie à la population. Environ 33 millions de personnes ont été touchées par cette violation de données. Des informations sur les assurés et les membres de leur famille, leur état civil, leur date de naissance et leur numéro d’assurance nationale auraient été dérobées.

TASS