Fuite de données sur des sites militaires du Royaume-Uni suite à un piratage (média)

LONDRES, 3 septembre. /TASS/. Des informations sur des sites militaires et prisons à régime strict britanniques ont été retrouvées sur le darknet après un piratage des serveurs de Zaun, une société fournissant des services de cybersécurité, notamment des agences gouvernementales. C’est ce qu’a rapporté le journal The Daily Mirror.

Selon le communiqué de Zaun, la cyberattaque a été menée les 5 et 6 août par le groupe LockBit. « Au moment de l’attaque, nous pensions que notre logiciel de cybersécurité empêchait tout transfert de données. Cependant, nous pouvons désormais confirmer que LockBit a pu télécharger certaines données », lit-on dans le texte. Il s’agit de « dix gigaoctets de données, ce qui correspond à 0,74% de toutes les données que nous détenons ».

La police britannique « est au courant de l’attaque », est-il indiqué. L’entreprise estime que les hackers ont notamment eu accès à de vieux mails, commandes et plans, mais pas aux documents confidentiels.

Le Daily Mirror pointe de son côté que « des milliers de pages de données » ont fuité, y compris sur des installations militaires et de renseignement. Les pirates ont eu accès à des données sur l’achat d’équipements pour le laboratoire scientifique et technique militaire de la base anglaise de Porton Down et de la base navale de Clyde, près de Glasgow, où quatre sous-marins abritent tout le potentiel nucléaire du Royaume-Uni.

En outre, des données d’approvisionnement pour l’unité du centre de communications du gouvernement britannique à Bude, dans l’ouest de l’Angleterre, ainsi que des informations sur l’équipement de la base aérienne de Waddington, dans l’est de l’Angleterre, et de l’unité militaire de Cawdor, dans le sud-ouest du Pays de Galles, ont fuité.

Selon le département américain de la Justice, plus de 1.400 cyberattaques ont été menées à l’aide de LockBit aux États-Unis et dans le monde entier. Les pirates, associés à la Russie, ont réclamé à leurs victimes un total de plus de 100 millions de dollars, recevant au moins des dizaines de millions de dollars en bitcoins.