L’UE ne doit pas empêcher l’innovation en matière d’IA, mais réguler le secteur modérément

PARIS, 17 novembre. /TASS/. La France est favorable à une réglementation équilibrée de la sphère de l’intelligence artificielle (IA) dans l’UE, qui n’entraverait pas le développement de nouvelles technologies. C’est ce qu’a déclaré le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence sur les questions de l’IA organisée par le groupe français de télécommunications Iliad à Paris.

En particulier, le chef de l’État, dont des extraits d’un message vidéo sont cités par l’Agence France-Presse (AFP), a préconisé que le contrôle soit modéré et non punitif. Selon lui, les efforts doivent être concentrés sur la régulation de l’utilisation et non pas sur les technologies elles-mêmes en tant que telles. L’agence a noté que M. Macron avait ainsi insinué la perspective de durcissement de contrôle sur des travaux de l’IA générative, auquel s’opposent de grandes entreprises américaines.

Pour sa part, l’ancien directeur général de l’entreprise Google, Eric Schmidt, qui participait également à la conférence, a qualifié de bizarre la structure réglementaire de l’UE en matière d’IA et a estimé que la loi sur l’IA qui est en train d’être préparée par l’UE ne ferait que freiner le développement de la France dans cette direction. Il a également appelé les autorités de la République à suivre la même voie commerciale que les États-Unis, en s’appuyant sur un marché riche et des spécialistes talentueux.

Le 14 juin, le Conseil de l’UE a convenu provisoirement un paquet de normes sur la réglementation de l’intelligence artificielle présenté par la Commission européenne, qui doit maintenant être convenu par le Parlement européen. Dans ce paquet, la Commission européenne exige que, lors de la mise en œuvre de systèmes d’IA dans des domaines de haut risque, tels que la médecine, l’énergie, les transports et le militaire, le système ne soit pas entièrement automatisé et que la décision finale soit prise par un être humain. La Commission européenne insiste également sur le fait que les systèmes de formation de l’IA dans l’Union européenne doivent être construits sur la base de valeurs libérales, en tenant compte des droits de l’homme et de l’État de droit.