LONDRES, 1er novembre. /TASS/. Les 28 pays participant au premier sommet international sur l’utilisation sûre de l’intelligence artificielle, qui se tient au Royaume-Uni, ont adopté la déclaration de Bletchley sur le développement de l’intelligence artificielle. Le document a été diffusé par le bureau du premier ministre britannique, Rishi Sunak.
« L’intelligence artificielle offre d’énormes possibilités au niveau mondial: elle a le potentiel de transformer et d’améliorer le bien-être, la paix et la prospérité de l’humanité. Nous affirmons que pour le bénéfice de tous, l’intelligence artificielle doit être conçue, développée, déployée et utilisée en toute sécurité, d’une manière axée sur l’humain, digne de confiance et responsable », peut-on lire dans le document. Toutefois, la déclaration reconnaît qu’en dépit de ses avantages, l’intelligence artificielle « présente des risques importants » qui s’étendent à la vie de tous les jours.
« À cette fin, nous saluons les efforts internationaux déployés pour étudier et traiter les effets potentiellement négatifs des systèmes d’IA dans le cadre des initiatives existantes et d’autres initiatives pertinentes, ainsi que la reconnaissance de la nécessité de prendre en compte la protection des droits de l’homme, la transparence et l’explicabilité, l’équité, la responsabilité, la réglementation, la sûreté, la sécurité, la surveillance humaine appropriée, l’éthique, la lutte contre les préjugés, ainsi que la protection de la vie privée et des données », indique la déclaration.
Le document a été signé par l’Allemagne, l’Arabie saoudite, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Chili, la Chine, les Émirats arabes unis, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Irlande, Israël, l’Italie, le Japon, le Kenya, le Nigeria, les Pays-Bas, les Philippines, la République de Corée, le Rwanda, Singapour, la Suisse, la Turquie, l’Ukraine et le Royaume-Uni.
La déclaration indique que les pays se concentreront sur « l’identification des risques préoccupants pour la sécurité de l’IA et le développement d’une compréhension commune, scientifique et fondée sur des preuves, de ces risques ». En outre, les parties ont l’intention de travailler ensemble à l’élaboration de stratégies nationales en matière d’IA, tout en reconnaissant que « ces approches peuvent différer ». Les signataires se sont également prononcés en faveur de la transparence des développements de l’IA par les acteurs du secteur privé et ont fait part de leur intention de coopérer entre eux sur les questions d’IA et d’encourager les projets de recherche internationaux dans ce domaine.
« Il s’agit d’une réalisation historique: les plus grandes puissances mondiales en matière d’IA se sont mises d’accord sur la nécessité urgente de [mieux] comprendre les risques de l’IA. Cela contribuera à assurer un avenir durable à nos enfants et petits-enfants », a déclaré M. Sunak lors de l’adoption de la déclaration.