Piratage de courriels du SPD: Berlin accuse Moscou d’être à l’origine de la cyberattaque

BERLIN, 3 mai. /TASS/. Le gouvernement allemand accuse la Russie d’être à l’origine du piratage des comptes de messagerie des membres du conseil d’administration du Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) en 2023. La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a avancé cette allégation lors d’une conférence de presse au cours d’une visite en Australie.

« Des pirates informatiques russes liés à l’État ont attaqué l’Allemagne dans le cyberespace », a déclaré Annalena Baerbock, citée par l’agence de presse DPA. Selon la ministre, il s’agit là des conclusions d’une enquête menée par le gouvernement allemand sous la direction du ministère des Affaires étrangères. « Nous avons pu établir clairement aujourd’hui que le groupe APT28 est responsable de l’attaque de l’année dernière », a affirmé la ministre, ajoutant que le groupe serait lié aux services de renseignement russes. Mme Baerbock a également évoqué des mesures de rétorsion, mais n’a pas précisé de quelles actions il s’agissait.

Selon DPA, le gouvernement allemand a mené son enquête en collaboration avec des experts de presque toutes les agences de renseignement allemandes – l’Office fédéral de protection de la Constitution (contre-espionnage), le Service fédéral de renseignement (BND) et l’Office fédéral de contre-intelligence militaire (MAD).

Le Parti social-démocrate d’Allemagne a déclaré en juin 2023 que des pirates s’étaient introduits dans les courriels des membres de son conseil d’administration et n’a pas exclu de possibles « fuites de données à partir de boîtes aux lettres individuelles ». En Allemagne, le groupe de pirates APT28, connu sous le nom de Fancy Bear, a également été tenu pour responsable d’une cyberattaque à grande échelle sur les réseaux du Bundestag en 2015.

La Russie a rejeté à plusieurs reprises les accusations d’implication dans des cyberattaques. Aucune des agences de sécurité allemandes n’a jamais fourni de preuves pour étayer la version des médias sur d’éventuels liens entre les cybercriminels et Moscou.