Le contrôle de Telegram dans l’UE sera confié au régulateur belge

BRUXELLES, 6 mai. /TASS/. La messagerie Telegram sera supervisée par l’Institut belge des postes et télécommunications (IBPT) en termes de respect des exigences de la loi sur les services numériques (DSA) de l’UE, qui exige notamment que l’opérateur de la plateforme numérique modère le contenu sous peine d’amende ou de blocage du service, a rapporté la chaîne de télévision belge VRT.

« L’Institut belge des postes et télécommunications (IBPT) supervisera l’application de messagerie Telegram en Europe », a indiqué la chaîne de télévision. Le régulateur belge supervisera, car c’est en Belgique qu’est enregistrée la société qui représente les intérêts légaux de Telegram dans le cadre de la législation numérique de l’UE.

Un message similaire a été diffusé par d’autres grands médias belges. Ces rapports ont publié de nombreuses accusations à l’encontre de Telegram, notamment que la plateforme serait utilisée pour promouvoir des idées d’extrême droite « dangereuses pour la démocratie européenne », propager l’extrémisme islamique, le trafic de drogue et d’armes.

L’UE a mis en œuvre la loi sur les services numériques le 25 août. Selon ce texte, les opérateurs de toutes les plateformes en ligne sont entièrement responsables du contenu publié par les utilisateurs sur ces plateformes. À cet égard, l’UE oblige les opérateurs au niveau des algorithmes à bloquer les contenus interdits dans l’UE, y compris les « fausses informations ».

Depuis le début de l’année, l’UE a déjà lancé des enquêtes sur X (ex-Twitter), TikTok et Meta*. Pour toutes ces structures, l’UE exige un respect plus strict de ses normes.

La Commission européenne affirme ouvertement que le renforcement du contrôle de l’espace numérique s’inscrit dans la perspective des élections européennes du 6 au 9 juin, notamment pour lutter contre « la désinformation et l’ingérence étrangère ».

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*Meta Platforms Inc, qui possède Facebook et Instagram, a été jugée extrémiste par le tribunal du district de Tverskoï à Moscou le 21 mars 2022. Ses activités sont interdites en Russie.