BRUXELLES, 17 avril. /TASS/. L’Union européenne devrait créer une bourse deeptech pour les start-up de haute technologie, ce qui créerait les conditions de leur introduction en bourse en Europe plutôt qu’aux États-Unis. Ces recommandations ont été formulées par l’ancien premier ministre italien (2013-2014), Enrico Letta, dans son projet de rapport sur la situation économique de l’UE, préparé à la demande de Bruxelles.
« Premièrement, ils se rendent compte qu’aucune bourse nationale de l’UE n’est assez grande pour lever les capitaux dont ils ont besoin rapidement et à moindre coût par rapport aux États-Unis. […] Deuxièmement, ils constatent que l’évaluation du marché – le montant que les investisseurs paient au-dessus du « prix plancher » fixé pour acheter de nouvelles actions – dans les pays de l’UE est beaucoup plus faible qu’aux États-Unis », écrit M. Letta dans le projet de rapport dont la site Euractiv a pu consulter à la veille de sa publication le 18 avril.
Aujourd’hui, les États-Unis sont le principal marché d’introduction en bourse pour les jeunes entreprises de haute technologie, et ces entreprises, y compris européennes, partent outre-Atlantique, ce qui porte atteinte à l’économie européenne et réduit la compétitivité de l’UE dans la scène technologique mondiale. Un marché boursier européen est capable d’augmenter le capital disponible en mettant en commun les ressources, mais « ne peut pas remédier aux problèmes [réglementaires] concrets qui affectent les start-up deeptech », est-il indiqué dans le projet de rapport.
Selon les conclusions de l’ancien premier ministre italien, l’absence de réformes du marché pourrait conduire à un déclin économique de l’UE. Les Vingt-Sept devraient d’ici cinq ans intégrer leurs marchés financiers, énergétiques et des télécommunications, faute de quoi ils mettront en péril leur « sécurité économique » et se laisseront distancer par les États-Unis et la Chine sur le plan économique.
Le rapport de M. Letta sera l’un des principaux thèmes du sommet extraordinaire de l’UE sur les questions économiques et de développement les 17 et 18 avril.
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